Claude Mercadié

Une expérience internationale

Claude Mercadié a découvert le « théâtre de la vie » à travers le journalisme. Entré à « l'Equipe » en 1947, il quitte le quotidien sportif en 1951 pour entreprendre un voyage initiatique en moto autour du monde. Journaliste indépendant, il expédie des reportages de son périple au journal « la Croix ».Engagé à la Revue « Indochine Sud Est » à Saîgon, il couvre pendant près d'un an les opérations militaires françaises aux cotés de Lucien Bodard, Brigitte Friang, Jean Lartéguy, Pierre Schoenderfer, Raoul Coutard, Jacques Chancel alors en poste à Radio-France Asie, qui deviendront tous illustres à des titres divers. Il assure un intérim de quelques mois à Vientiane au Laos comme chargé de l'information du gouvernement Souvannah Phouma avant de reprendre son tour du monde. Il rentrera en France via le Japon, Hong Kong, les Philippines, San Francisco, puis le canal de Panama, la Martinique, Caracas et Barcelone.


Engagé à « Nice-matin » en 1959, marié, père de famille, il restera sagement pendant les 25 années suivantes dans la rédaction de ce journal où il sera successivement grand reporter, secrétaire général de la rédaction et enfin, retour curieux aux sources, chef de la rédaction sportive.

Sa retraite prise, il se découvrira une nouvelle passion avec l’écriture théâtrale...

Chrsitophe Mory, son éditeur

Claude Mercadié aimait se présenter comme "jeune auteur", en effet il a écrit sa première pièce à 70 ans ( !). Plus de la moitié des quelques 35 autres écrites depuis lors ont eu les honneurs de la scène en France et dans quelques pays étrangers. L’une d’entre elles, « La Catin de Venise », publiée par les éditions Crater, a été primée aux rencontres de Vence et préfacée par Max Gallo de l’Académie Française.

Accéder à l'interview de C. Mory sur Claude Mercadié >>> ici


Claude et la Compagnie Naphralytep

Le petit mot de marie line

"2002, année de notre rencontre. Claude Mercadié, immense  bonhomme au pull rouge entre dans la salle pour la première de "LA CATIN DE VENISE". Comme nous avons le tract devant toi, nous modestes comédiens..... Quelle émotion partagée alors par le public et nous, quand à la fin de la représentation tu t'es levé, les larmes aux yeux en disant : "Je viens de voir ma pièce telle que je l'avais écrite". (...) Claude Mercadié, homme si prévenant, curieux, attentif, sachant parler à chacun d'entre nous avec simplicité. Tous ces festivals que nous avons vécus ensemble, toi dans la salle, nous sur la scène en réelle communion. Tes éclats de rire, tes coups de gueule, tes commentaires justes et précis ouvraient notre esprit, oxygénaient notre façon de penser, de regarder le monde autour de nous. Ces beaux moments de partage autour d'un bon repas ou d'une glace partagés entre amis. Toutes ces pièces de toi que nous avons jouées, et toutes celles que nous aurons la joie de produire...

Claude Mercadiè: "Il n’y a pas de médiocrité dans le travail de la Compagnie de Fontainebleau, pas de tricheries, pas de petites complaisances, mais une recherche exigeante de ce qui, bien au-delà de la scène, dresse les êtres humains les uns contre les autres dans la cruauté de la guerre civile. Un auteur a évidemment besoin de scènes pour s’exprimer, de comédiens pour porter sa parole : ma rencontre avec « Naphralytep » est un rare privilège : le bonheur de partager l’impalpable, l’aboutissement d’une osmose entre créatures et création. Merci à eux. De tout cœur ».


Yves patrick

Un auteur vit par ses écrits. C'est précisément là où nous (gens de théâtre ou de lettres) avons une responsabilité afin de poursuivre notre relation avec Claude Mercadié. Il faut lire ses pièces, ses romans. Il faut faire découvrir ou redécouvrir ses œuvres. Il faut continuer à donner vie à ses personnages et à travers eux, à leur créateur. Il faut continuer à tisser le fil qui nous lie à son univers... Parce que cet univers est riche, riche d'Histoire avec un grand H, riche d'histoires tout court, riche de romanesque, riche de "coups de théâtre", riche d'humour souvent, de justesse toujours. Son univers foisonne, captive, surprend et nous renvoie à chaque fois à nous-mêmes, parce qu’on ne peut s'empêcher de s'identifier spontanément à ses personnages. C'est une constante dans son œuvre ! Claude Mercadié est un vrai conteur, amoureux de théâtre, donc de partage, donc généreux. Quelle que soit l'histoire qu'il nous donne à vivre, il nous met en situation et nous laisse à notre propre réflexion, à nos propres choix. Il a eu cette sagesse et ce courage de poser les questions essentielles, d'argumenter sous différents aspects et de permettre au lecteur, au comédien, au metteur en scène de se construire sa propre conviction. La force de Claude est de démontrer que toute "vérité" est relative, qu'elle est très rarement universelle et qu'il il nous faut, malgré tout, comprendre et accepter la nécessité du "vivre ensemble", la nécessité du respect d'autrui.

Claude, curieux, généreux, érudit et passionné, nous laisse une œuvre exceptionnelle par sa variété. Son sens du romanesque nous fait véritablement voyager et nous permet ainsi de prendre suffisamment de recul face aux événements.

Il a abordé tous les registres : l'Histoire (la guerre d'Espagne, la seconde guerre mondiale, le second Empire, les ravages des campagnes Napoléoniennes...), la Société Moderne (les lobbies, la science, la drogue, le Sida...), la Religion, la Spiritualité, la Famille, les Amis, l'Amour bien sûr (mais au fond, toutes les histoires sont des histoires d'amour)... Et, une seule fois il a écrit sur lui ou plus précisément sur les premiers mois qui ont précédé sa naissance… Un magnifique hommage à sa mère, à la fois plein de pudeur et de force. Claude Mercadié était un homme attachant.

Le lire est un cadeau.

 


marian

Monseigneur, je vivais dans les bas-fonds de Venise…vous m’avez attrapé sur une feuille blanche pour me mener vers la lumière de la connaissance, vous m’avez ouvert l’esprit puis menée à l’amour.

Sarah

J’étais prisonnière dans un monde de convenances, je luttais et

tu m’as créée femme… femme avec des droits… femme de passion qui a su aimer.

Lise


Vos témoignages ….

  • Paquier Anne (dimanche, 20 décembre 2015 19:59)

    Pensées émues.
    Souvenirs intenses.
    Catin toujours vivante en mon cœur.
    Catin …. lue et relue tant de fois.
    Merci Claude pour tes mots, tes paroles.
    Merci d'avoir su, d'avoir pu donner au théâtre ce texte si sincère et si vrai.

    Merci à  Marie Line, à  Yves Patrick, à  Marian et à  tous les autres … à  la technique, à  la sono
    Merci pour Avignon 2013.

    Une fidèle. Anne





  • #9

     

     


  • Jacques Chazarain (lundi, 28 septembre 2015 10:44)

    On a perdu un homme remarquable, mais je tiens à dire à Anna et à tous ses proches, que l'auteur de théâtre continue à vivre car à chaque représentation, l'esprit de Claude est présent dans la salle.

  • #7

    Maître Vicenne (samedi, 26 septembre 2015 18:19)

    Monseigneur,
    Sous votre plume, j'ai bravé cent périls, affronté mille ennemis, traversé des pays. J'ai connu la peur, rencontré l'Amour, j'ai aidé mes amis. J’ai aussi été ridiculisé ! Merci Monseigneur !!!!

    A tous ces moments vous êtes avec nous Monseigneur, nous prenons vie pour illustrer vos idées, pour vivre votre imagination, pour partager votre humeur : Nous rions, nous crions, nous pleurons …nous aimons. Nous partageons vos émotions. Votre plume est sur scène à chaque représentation, elle est notre décor Monseigneur ! Nous la suivons à la trace, elle nous guide et nous inspire. Lorsque Dieu nous permet parfois de nous en éloigner, il nous tarde toujours de la retrouver car très vite vous nous manquez Monseigneur !
    Permettez-moi une confidence … Je me croyais savant ! Savant et érudit. Je croyais savoir qui j’étais Monseigneur ! Vos aventures m’ont appris à me découvrir ! Quand la lueur du chandelier éclaire mes écrits, je vous vois, vous êtes là… au dessus de moi, au dessus de votre plume …. Vous riez Monseigneur ! De ce grand sourire qui ensoleille votre visage et qui réchauffe nos cœurs. Riez de bonheur Monseigneur car vous me faites aimer la vie !
    Merci.

  • #6

    Laurent (samedi, 26 septembre 2015 18:12)

    Claude était un homme rempli de simplicité et d’humanité. Il n’était pas nécessaire de le connaître beaucoup pour l’apprécier énormément. J’en garde le souvenir d’un homme solaire: lumineux par son sourire, étincelant par son regard, chaleureux par ses paroles. Merci Claude pour votre soutien, votre gentillesse et vos encouragements. J’aurais tellement aimé partager davantage avec vous …

  • #5

    Claudie Lemonnier (samedi, 26 septembre 2015 17:25)

    Toutes nos condoléances pour cette triste nouvelle en espérant que votre compagnie continuera de proposer de belles pièces malgré cette absence...Bien amicalement CLAUDIE

  • #4

    Christophe Mory (samedi, 26 septembre 2015 17:23)

    Nous venons de perdre l'un des meilleurs auteurs, le plus humble sans doute, un homme pétri d'humanité. Bravo à la Compagnie de l'âne vert d'avoir si magnifiquement créé ses pièces. A quand un festival Mercadié? Car il ne nous quittera jamais.
    Chaleureusement.

  • #3

    M.José Cortés Soroptimist (samedi, 26 septembre 2015 17:22)

    C'est une triste nouvelle pour sa famille mais aussi celle du théâtre. Recevez mes sincères condoléances.

  • #2

    Marie Line (samedi, 26 septembre 2015 17:20)

    2002 année de notre rencontre
    Claude Mercadié, immense bonhomme au pull rouge entre dans la salle pour la première de "LA CATIN DE VENISE"
    Comme nous avons le tract devant toi, nous modestes comédiens..... Quelle émotion partagée alors par le public et nous, quand à la fin de la représentation tu t'es levé, les larmes aux yeux en disant : "Je viens de voir ma pièce telle que je l'avais écrite".
    Ces larmes de 2002 sont aujourd'hui les miennes.
    Claude Mercadié, homme si prévenant, curieux, attentif, sachant parler à chacun d'entre nous avec simplicité.
    Tous ces festivals que nous avons vécus ensemble, toi dans la salle, nous sur la scène en réelle communion.
    Tes éclats de rire, tes coups de gueule, tes commentaires justes et précis ouvraient notre esprit, oxygénaient notre façon de penser, de regarder le monde autour de nous.
    Ces beaux moments de partage autour d'un bon repas ou d'une glace partagés entre amis
    Toutes ces pièces de toi que nous avons jouées, et toutes celles que nous aurons la joie de produire... Comme un trait d'union au-delà de "l'au delà"
    A mon tendre et si cher ami que l'absence rend encore plus présent à mon cœur

  • #1

    Marian (samedi, 26 septembre 2015 17:19)

    Monseigneur, je vivais dans les bas-fonds de Venise…vous m’avez attrapé sur une feuille blanche pour me mener vers la lumière de la connaissance, vous m’avez ouvert l’esprit puis menée à l’amour.
    Sarah

    J’étais prisonnière dans un monde de convenances, je luttais et tu m’as créée femme… femme avec des droits… femme de passion qui a su aimer.
    Lise

 

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